Collectif Anti-Précarité Dordogne

Collectif Anti-Précarité Dordogne

Handicapés ? Citoyens !!

Au total, plus du quart de la population vit une situation de handicap. Accidentés, handicapés de naissance, chroniquement malades, etc., nous pouvons tous être concernés un jour ou l’autre.


11,8 millions d’individus déclarent avoir au moins une incapacité, une limitation d’activité ou une reconnaissance sociale de l’invalidité. Qu’ils soient d’origine congénitale, qu’ils proviennent des accidents de la route ou de la vie, de maladie ou de vieillesse, qu’ils soient physiques ou mentaux, divers handicaps contraignent un jour des enfants, des jeunes ou des adultes à vivre autrement. Or cinquante ans après la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui affirme en son article 13 que : " Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État ", les personnes à mobilité réduite comme les personnes atteintes d’un handicap mental sont encore à la conquête de leur citoyenneté.


PROPOSITIONS


Droits à la circulation :


- Réalisation d’itinéraires dépourvus d’obstacles pour les fauteuils roulants et balisés pour les non-voyants.

- Aménagement des transports publics collectifs accessibles à tous, création de transports collectifs aménagés spécifiques pour les personnes fortement handicapées.

- Prime aux taxis rendant accessible leur véhicule aux fauteuils roulants. Les places de stationnement pour les véhicules des personnes handicapées seront fortement augmentées (1/50) et il sera procédé à l’abaissement des trottoirs à proximité de ces places.


Droit au logement :


- Accès prioritaire au logement social adapté et subvention à l’aménagement des logements privés en cas de handicap. Pour les programmes "neufs" ou les opérations de réhabilitation, une adaptation des logements aux différents handicaps.

- Aides municipales et régionales directes ou indirectes aux seules constructions accessibles aux handicapés.


Droit à la solidarité :


- Revenu minimum, en cas d’incapacité totale ou partielle de travailler - à 80% du SMIC - qui remplace notamment l’AAH (Allocations adulte handicapé).

- Développement des auxiliaires de vie qui auront pour rôle d’aider à tout moment les personnes handicapées dans les actes de la vie quotidienne.

- Accès facilité à toutes les démarches permettant de bénéficier des services publics : SNCF, RATP, EDF, Sécurité sociale, etc.

- Aide à l’autonomie de la personne, en particulier financement par la collectivité de tous les appareillages (fauteuils électriques notamment) et des aménagements lourds.


Droit à l’éducation :


Seul un enfant handicapé sur trois est actuellement scolarisé en milieu ordinaire alors qu’on estime à deux sur trois le nombre de ceux qui peuvent y réussir.

- L’intégration individuelle dans une classe ordinaire doit être la priorité. Elle passe par une adaptation des conditions d’accueil avec, le plus souvent, l’intervention d’un service d’éducation spéciale et de soins à domicile. Pour faciliter cette intégration, mise en place d’auxiliaires d’intégration scolaire (Ville et Région).

- En cas d’impossibilité pour l’enfant, il peut être admis dans un programme d’intégration scolaire au sein de l’école. Si sa situation exige des soins importants, c’est l’orientation vers un établissement médico-social qui lui offrira une prise en charge éducative et thérapeutique équilibrée. On s’efforce, chaque fois que c’est possible, de trouver des formules souples, mixtes et évolutives qui permettent de concilier au mieux la scolarité et les soins. Dans tous les cas, l’objectif est de favoriser l’autonomie de l’enfant handicapé et de préparer son insertion dans la société.


Droit au travail :


Le chômage frappe plus durement les handicapés que les autres. Les quotas d’emploi stagnent à 4 % alors que la loi les fixe à 6 %.

- Faire appliquer la loi et, pour ce faire, pénaliser lourdement par une surtaxe/amende et l’annulation de toute forme de subvention les entreprises qui ne respectent pas les quotas.

- Permettre le cumul des allocations et des revenus du travail.


Droit à la participation citoyenne :


- Création d’un statut d’association représentative des personnes handicapées, afin que les commissions administratives n’aient plus le monopole d’arbitrage des conflits concernant les droits des personnes handicapées Au niveau de la Ville et de la Région, réunions régulières avec les associations pour déterminer les besoins et les priorités, évaluer les résultats de la politique menée, proposer des solutions.

- Bulletins de vote et professions de foi en braille à l’occasion des élections professionnelles et politiques.

- Développement de centres occupationnels intercommunaux (activités ludiques, artistiques, culturelles...). La valeur "travail" ne doit pas être la seule recherchée, elle n’est ni la voie unique, ni la voie d’insertion nécessairement la plus intéressante pour la personne.

- Création de divers types d’hébergement répartis mais en ville, foyers de vie, appartements autonomes, petits collectifs (5/6 chambres, notion de pair-emulation) avec le soutien d’éducateurs, de gouvernant(e)s pour répondre aux besoins les plus divers.






20/02/2010
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